
Comme j’ai pu le raconter dans un article récent, une cliente est venue me voir, déstabilisée par son propre usage du téléphone. Nous avons travaillé sur certaines pistes et notamment le passage à l’action ce qui lui permet depuis de réduire son usage. En pleine introspection je me suis tout de même trouvée chanceuse de ne pas avoir rencontré les mêmes problématiques plus jeune… mais comment partager cette chance aux concernés ?
Cette prise de conscience soulève une vraie question de société : comment accompagner nos adolescents à mieux gérer leur usage du téléphone, sans tomber dans l’interdiction ou la culpabilisation ?
Un outil omniprésent… et parfois envahissant
Les smartphones permettent de rester connectés, informés, divertis. Mais à l’adolescence – période déjà instable – ils peuvent devenir un refuge. Un moyen d’éviter l’ennui, les conflits familiaux, ou même les émotions inconfortables.
Les contenus courts, très stimulants (vidéos, jeux, réseaux) activent le circuit de la récompense dans le cerveau via la dopamine. Résultat : plus on utilise son téléphone, plus le cerveau en redemande. Cela peut entraîner une baisse de l’attention, des troubles du sommeil, une irritabilité croissante, voire une désocialisation. Cela s’ajoute aussi à la pression sociale : les relations ne s’arrêtent plus à la porte de l’établissement scolaire, le double numérique doit lui aussi entretenir de bons rapports sur la toile. Ce qui peut abonder les symptômes déjà énoncés.
Et chez les ados, dont le cerveau est encore en pleine maturation, les effets peuvent être amplifiés.
Que faire en tant que parent ?
Voici quelques pistes concrètes à tester en famille :
- Améliorer les liens familiaux : les moments partagés donnent envie de poser le téléphone. Un jeu de société, une promenade, une activité manuelle du goût de votre enfant… Peu importe tant qu’il y a du lien et du plaisir.
- Fixer ensemble de petits défis réalistes : aucun écran pendant les repas, un « temps calme » en musique ou lecture avant de dormir, …
- Créer des espaces sans téléphone : une panière dans l’entrée, une boîte pour la nuit, ou des règles partagées (« pas de téléphone entre 20h et 21h »).
- Donner l’exemple sans s’imposer comme modèle parfait : parler de ses propres difficultés d’attention ou de fatigue numérique peut libérer la parole chez les ados.
Et si l’hypnose pouvait aider ?
Loin de tout sensationnalisme, l’hypnose peut être un outil complémentaire pour aider les adolescents (et leurs parents) à :
- retrouver un meilleur ancrage corporel
- réguler leurs émotions
- sortir du réflexe de distraction automatique
- reconstruire un rapport plus apaisé à la technologie
Une séance peut aussi permettre de renouer avec le plaisir de l’instant, de mieux comprendre ses besoins, ou d’apaiser un mal-être sous-jacent que les écrans viennent masquer.
Si vous sentez que le téléphone prend trop de place dans votre foyer, il n’est pas question de tout couper du jour au lendemain. Cela ne pourra que ternir le lien de confiance qui vous unit. Mais amorcer un changement, en douceur, avec un accompagnement bienveillant, peut faire toute la différence.
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Source
« Comment les écrans de téléphone influencent notre cerveau et notre comportement ?« , psychologue.net